Depuis plusieurs années déjà, le secteur de la pharmacie a le vent en poupe et ce n’est pas pour rien. En effet, la population utilise de plus en plus de médicaments et de dispositifs médicaux pour répondre à des besoins de santé. Compte tenu de la forte demande et de l’excellent taux de rentabilité, de nombreux pharmaciens décident chaque année de se lancer à leur compte. Si ce choix permet de profiter des nombreux avantages de l’activité des pharmacies, il faut se conformer à des normes et mener des démarches pour atteindre son objectif. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir des informations utiles sur la reprise d’une pharmacie dans le but, par exemple, de préparer sa retraite future.
Disposer d’un fonds de commerce
Pour quiconque souhaite reprendre une pharmacie, il est indispensable de disposer d’un fonds de commerce. En effet, ce type de projet nécessite de lourds investissements et il faut bien se préparer pour faire face aux dépenses. En général, le prix de vente d’une pharmacie varie entre 80 et 120 % du chiffre d’affaires annuel TTC. À noter que la qualité du local et l’emplacement sont des facteurs déterminants lors de l’évaluation.
Si vous envisagez de reprendre une pharmacie, comprenez que vous devez disposer d’un budget conséquent. Dans la plupart des cas, les dépenses concernent l’acquisition du local, son aménagement, le mobilier pour l’entreposage des produits, le matériel informatique, les comptoirs de vente, les caisses enregistreuses, etc.
Pour une pharmacie, la principale caractéristique fiscale concerne la TVA. Pour éviter les risques de redressement fiscal, il est important de bien planifier son application en scindant les ventes avec différents taux de TVA.
De façon générale, une TVA de 2,1 % est appliquée aux médicaments pouvant être pris en charge par la sécurité sociale. À noter que ce taux s’applique également aux produits sanguins et aux médicaments soumis à une autorisation temporaire.
En ce qui concerne les médicaments non remboursés et ceux qui ne disposent pas d’une autorisation temporaire, la TVA est généralement de 10 %. Ce taux est également appliqué à d’autres produits comme les préservatifs masculins de norme AFNOR, les trousses de prévention des hépatites et du virus du sida.
Pour les médicaments vétérinaires et les matériels d’administration médicamenteux, on applique une TVA de 20 %. À noter que ce taux de taxation est également appliqué aux dispositifs médicaux et tous les autres produits vendus dans une pharmacie.
Obtenir une licence d’exploitation
Avant de reprendre une pharmacie, il est indispensable d’avoir un doctorat délivré par l’État. En outre, vous devez disposer d’au moins 6 mois d’expérience professionnelle dans ce domaine. De plus, vous devez obtenir une licence d’exploitation auprès de l’ARS.
Pour ce faire, vous allez envoyer une demande préalable à cet organisme. À son tour, l’ARS enverra votre demande au préfet, à l’ordre national des pharmaciens ainsi qu’aux syndicats des pharmaciens. Ces organismes disposent généralement de 2 mois pour donner leur avis. En l’absence d’une réponse, l’ARS considère leur silence comme un avis favorable et rend sa décision dans les 4 mois qui suivent la réception de votre demande.
Si vous ne recevez aucune réponse après ce délai, sachez que votre demande est rejetée. Ce rejet peut être lié à des facteurs comme le numérus clausus. En effet, le nombre de pharmacies dans une ville dépend essentiellement du nombre d’habitants. Il se peut donc que votre demande soit rejetée s’il existe déjà suffisamment de pharmacies dans la zone que vous visez.
S’inscrire à l’ordre régional des pharmaciens
Pour exploiter une pharmacie, vous devez déclarer votre intention auprès du conseil régional de l’ordre des pharmaciens. Cette déclaration est obligatoire et doit s’effectuer dans un délai donné au risque de s’exposer à des sanctions. Pour ce faire, il suffit de soumettre un dossier content votre diplôme ainsi qu’une lettre de demande d’inscription.
Si toutes les conditions sont réunies, vous recevez une notification dans un délai maximal de 2 mois et obtenez votre carte professionnelle. Retenez toutefois que vous devez faire une déclaration d’affiliation à la caisse vieillesse d’assurance des pharmaciens pour exploiter votre pharmacie en toute sérénité. Outre cette démarche, vous devez enregistrer votre activité auprès de la caisse primaire d’assurance maladie pour couvrir les éventuels risques.
Choisir le statut juridique de sa pharmacie
Au moment de reprendre une pharmacie, il est important de choisir le statut juridique de votre entreprise. En effet, ce choix déterminera les règles qui vous seront appliquées en ce qui concerne la cession des parts, les responsabilités des associés ainsi que l’imposition. Les possibilités sont nombreuses et il est facile de se perdre lors de la sélection. Vous pouvez contacter le cabinet Plumecoq pour bénéficier d’un accompagnement professionnel et personnalisé tout au long de votre projet de reprise d’une pharmacie.
Selon vos besoins, vous pouvez opter pour une société d’exercice libéral à responsabilité limitée. Dans ce cas, vous pouvez choisir d’être imposable entre l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés. À noter cependant que la responsabilité des associés dans ce statut juridique est limitée et est définie en fonction de leurs apports.
Si vous voulez, vous pouvez choisir une société en nom collectif (SNC). Dans cette forme juridique, les associés (généralement 2) ont le même degré de responsabilité, même en cas de dettes.
Si vous optez pour une entreprise individuelle, vous devenez imposable de l’impôt sur le revenu. En raison du fait que votre patrimoine est confondu à celui de la pharmacie dans cette forme juridique, votre responsabilité sera recherchée en cas de dette.
Maintenant que vous connaissez les formalités à remplir pour reprendre une pharmacie, il vous revient de faire le bon geste pour profiter au maximum de cette transaction.
C.S