Où trouver des investisseurs pour financer son projet de création d’entreprise ?

Vous pouvez commencer seul (e) votre entreprise, mais très souvent, vient un moment où pour avancer sérieusement, vous avez besoin de capitaux extérieurs, que vous soyez dans le domaine de l’artisanat, du service ou de l’industrie . Il est compliqué de financer entièrement un projet de création d’entreprise sur fonds propres. Les fonds d’investissement viennent renforcer ou relancer les activités et pour cela, vous avez besoin d’investisseurs extérieurs privés ou publics. Ceux-ci, s’ils sont intéressés par votre projet, participeront à la levée de fonds. Cependant, avant d’espérer convaincre ces investisseurs, il faut d’abord les dénicher…

Tout projet d’entreprise peut trouver son investisseur

Il est vrai que ce sont surtout les startups qui font l’objet d’une levée de fonds auprès des investisseurs. Cela arrive lorsque ces dernières mettent en place un nouveau produit ou service, qui offre plus de potentiels que ce qui existait.  Il faut entre autres que les investisseurs soient sûrs de rentabiliser ce qu’ils injectent dans les projets.

Heureusement, il n’y en a pas seulement pour les startups, et on trouve aussi des investisseurs, qui ne regardent pas uniquement le profit à engranger. Certains s’attardent surtout sur les valeurs créées, ainsi que l’impact sur le territoire. Ceux-là sont prêts à financer les projets de création d’entreprises, les microentreprises, ou TPE. A cet effet, vous pouvez contacter :

Les organismes de proximité

On retrouve sous cette appellation, les clubs d’investisseurs les CIGALES, dont le sigle signifie « Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire ». En plus d’investir dans des projets de TPE locales, les CIGALES font bénéficier leurs dirigeants d’un accompagnement, lors du lancement de leur activité.

La durée de ce genre d’investissement est souvent de 5 ans, et le montant investi varie entre 1500 et 5000 euros. Par contre, il est bien possible que plusieurs CIGALES prennent la décision d’investir dans ce projet.

Le capital-risque solidaire

Ce genre d’investisseurs se donne pour mission de guider les entrepreneurs dans la création d’entreprises locales. C’est le cas de :

  • Garrigue, il s’agit d’une « coopérative citoyenne de capital risque d’amorçage et de développement dans des entreprises ». Le but de ces investisseurs peut être environnemental, social, ou les 2
  • ESS s’occupe des projets de création d’entreprise, mais aussi de développement dans les domaines de l’Économie sociale et solidaire, d’où son sigle
  •  Autonomie & Solidarité est une structure se trouvant dans les Hauts-de-France. Sa mission est de financer des TPE.

Les investisseurs participent au moins de 5 à 30 %. A cela peut s’ajouter, potentiellement, un apport en compte-courant d’associé. Il peut aussi être question d’un prêt participatif. Pour ce qui est de la durée, elle varie entre 5 et 7 ans. Quant au montant d’investissement, il se situe entre 20 000 et 30 000 euros. Soulignons que dans le cas d’Autonomie & Solidarité, le montant peut aller jusqu’à 75 000 euros.

Les investisseurs privés

Ici, le moyen le plus utilisé est le crowdfunding. Pour investir dans un projet grâce à un investissement privé, cela peut se faire en capital. Dans ce cas, la rémunération de l’investisseur se fait en dividendes. S’il advenait qu’il y a cession des titres, alors cela se fait en plus-values. Lorsque le financement est fait en obligations, alors pour la rémunération, ce sera par des intérêts. On parlera de commissions sur le chiffre d’affaires, quand ce sont des royalties qui ont servi pour le financement.

Parmi les investisseurs privés, il existe aussi ce que l’on appelle plus classiquement les « business angels« . Ces derniers sont spécialisés dans le placement de capitaux au sein de nouvelles entreprises, généralement pour une durée limitée dans le temps. Ils sont ainsi en pratique associés à l’entreprise statutairement mais reprennent leurs parts à une date ultérieures à la création (le plus souvent cinq ans).

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Les banques et organismes financiers

Il existe généralement des solutions d’équipement toutes faites chez les prêteurs que sont les organismes financiers. Les banques proposent ainsi des prêts créateurs d’entreprise pour financer du matériel, plus rarement de la trésorerie ou du BFR. Il s’agit dès lors de présenter un plan de financement et plus généralement un prévisionnel au sein d’un business plan. Il est largement conseillé de contacter plusieurs organismes bancaires avant de faire un choix. Les services d’une banque sont nombreux et il faut tenir compte des frais annexes à la contraction du prêt. En effet, demander un prêt à une banque, c’est pour elle l’occasion d’obliger l’ouverture d’un compte courant (rappelons qu’une banque n’a aucune obligation légale de prêter de l’argent à un tiers).

Les banques suivront avec plus d’intérêt votre projet de création d’entreprise si vous réunissez des investisseurs, l’apport étant crucial à leurs yeux.

Si vous optez pour un prêt bancaire, ne vous fixez pas uniquement sur le montant du taux d’intérêt (bien que ceux-ci soient en train de monter un peu en raison de la situation politique et économique mondiale, ils restent abordables). Observez plutôt en priorité les garanties et cautions demandées. Des organismes comme France Active (vu plus haut) peuvent vous accompagner sur le sujet afin d’éviter les cautions solidaires qui sont particulièrement handicapantes qi votre projet de création d’entreprise ne réussit pas.

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Cas des associations et entreprises de l’ESS

Différentes structures financent des associations en création. C’est le cas des CIGALES, mais aussi du Fonds d’amorçage France Active. Il s’agit d’une association qui offre des opportunités aux petites associations qui sont soit en pleine création ou soit en plein lancement. Elle les accompagne vers la structuration financière, avec pour objectif de rendre leur activité d’utilité sociale durable. Cela prend en compte également les emplois.

Le Fonds d’amorçage France Active, apporte donc des financements aux petites associations. Ces dernières manquent souvent de visibilité suffisante pour bénéficier de financements à moyen terme. Avec l’appui de la structure, les associations ont la possibilité d’obtenir des fonds pour leur projet, mais aussi les fonds de roulement nécessaires à la création ou au développement de leurs petites structures.

Néanmoins, cela ne couvre pas les pertes d’exploitation, qu’elles soient anciennes ou futures. Pour finir, il faut savoir que le montant accordé par le du fonds d’amorçage se situe entre 5 000 et 10 000 euros. Il y a un droit de reprise, et la durée totale de l’apport est de 1 an, renouvelable une fois. Cela peut également être de 18 mois.

Enfin, pour tout à fait compléter le sujet, il existe plus facilement des aides pour les structures qui démarrent en SCOP ou SCIC. Ces formats de « sociétés où chaque voix compte » dans la gouvernance sont particulièrement aidés par des organismes nationaux et régionaux. Rappelons toutefois que l’économie sociale et solidaire reste toutefois dans le registre du marché concurrentiel ; Ces SCOP et SCIC ont ainsi un statut également de société à part entière (SA? SAS? etc.).

L.R